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Le dernier homme de Fukushima
Pagnotta, Antonio Auteur du texte
Année de parution :
2013
1 vol. (218 p.) : 21 cm
Publication
[Paris] : Don Quichotte éd., DL 2013
Langue originale :
français
Langue du document :
français
Tomioka était une ville tranquille de la côte est du Japon où vivaient, avant le 12 mars 2011, 16 000 habitants ; aujourd'hui il n'en reste qu'un, Naoto Matsumura. Tomioka a été évacuée au lendemain du tsunami, en raison de la fusion du c'ur de trois réacteurs de la centrale de Daiichi, propriété de Tepco. En dépit des efforts et du courage des ouvriers, les réacteurs continuent de cracher de la radioactivité. La catastrophe de Fukushima marque la fin de l'utopie nucléaire et le début d'une catastrophe écologique qui va durer des siècles. Les habitants ont été évacués hors de la zone rouge, abandonnant animaux domestiques et animaux de ferme. L'ordre d'évacuation, initialement de 48 heures, a été prolongé. Il sera permanent. Matsumura, lui, a refusé de quitter la ferme où sa famille vit depuis cinq générations, pour manifester sa colère et sa résistance au géant de l'industrie nucléaire. Il ne calcule pas les doses qu'il reçoit quotidiennement et met un point d'honneur à nourrir les bêtes encore vivantes. Il parle franc et pointe l'opérateur nucléaire dont la toute puissance est palpable dans le pays. Rapidement, la presse étrangère s'est intéressée à ce < dernier homme debout >. Le parc nucléaire du Japon est le 3e au monde avec 54 centrales, derrière les Etats-Unis' et la France (58). Tepco, le shogun du nucléaire, continue d'agir dangereusement, soutenu par l'Etat. Leurs choix sont d'abord économiques. Il s'agit pour eux de sauver le pays de la faillite ; à n'importe quel coût humain. Mais la résistance s'organise. Les mères de Fukushima s'indignent. A Namie, un lapin sans oreilles est né. Symbole du Japonais en révolte passive, il ne veut plus rien entendre. Matsumura, dans sa lutte, incarne la terre contre le nucléaire. Antonio Pagnotta, photoreporter pour des news français et étrangers, est un habitué des zones interdites. A partir d'avril 2011, il est entré à plusieurs reprises dans la zone rouge de Fukushima. Sans parler des risques liés aux radiations, toute personne qui pénètre la zone risque une amende ou un mois de prison, ou les deux.