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Cartel

Collection :
Année de parution :
2015
1 vol. (273 p.) : 23 cm
Publication
Québec (Canada), [Ivry-sur-Seine] : Alire, diffusion Interforum Editis, DL 2015
Langue du document :
français
En 1914, voilà déjà un siècle, les Etats-Unis déclarent illégale toute utilisation de la cocaïne et de l'opium à des fins autres que thérapeutiques. Pendant longtemps, le trafic de la cocaïne est contrôlé par les groupes criminels de Colombie. Les Mexicains, avec leur structure déjà bien organisée, sont les hôtes du passage obligé vers les consommateurs étasuniens et canadiens. A la mort de Pablo Escobar, en 1993, et à mesure que les grands cartels de Colombie s'effondrent, les gangs mexicains vont tout rafler. A ce marché, il faut ajouter les autres stupéfiants, la prostitution, le jeu, l'extorsion, le blanchiment d'argent, l'immigration illégale, etc. On peut donc supposer que chacun des grands cartels mexicains empoche en moyenne par année, entre dix et vingt milliards de dollars. C'est plus que le PIB d'une cinquantaine de pays. On tue déjà pour beaucoup moins. Puisque le trafic se concentre surtout à la frontière avec les Etats-Unis, les villes limitrophes comme Ciudad Juarez et Tijuana accusent un taux de morts violentes annuelles plus élevé que celui de Kaboul ou de Bagdad. Au Mexique, la corruption gangrène non seulement les forces de l'ordre, mais aussi la classe politique et l'armée. En 2004, des soldats d'élite spécialisés dans la lutte contre les narcotrafiquants désertent et fondent l'un des cartels les plus puissants et les plus violents du pays : Los Zetas. La terreur et l'horreur atteignent des sommets. Tortures, viols, charniers, corps décapités, disparitions... Les projections les plus optimistes parlent de dix mille morts annuellement liées aux seules activités criminelles. C'est sans doute beaucoup plus. La violence et la mort se conjuguent chaque jour, au présent, au passé, au futur, quelquefois au conditionnel, rarement à l'imparfait. Et elles se conjuguent à toutes les personnes. Du singulier comme du pluriel.