Un livre dense, complexe, plein de nuances, citant un très grand nombre d’expériences et d’études qui permettent de comprendre que « rien n’oblige à choisir entre culture et biologie ». Le primatologue y explique que l’interactionnisme entre gènes et environnement « n’a pas la cote car il n’offre pas de réponses faciles ». A rebours du dualisme nature/culture et des idéologies binaires, Frans de Waal tente de montrer la complexité de l’origine de nos comportements. Il analyse et compare ainsi la domination des mâles, le rôle parental, « l’instinct » maternel, l’homosexualité ou encore l’identité de genre, chez l’être humain et chez les primates les plus proches de l’homme génétiquement, et non affectés par nos biais culturels : les chimpanzés et les bonobos, qui appartiennent à la famille des grands singes. Camille